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La Gascogne septentrionale est ainsi :
aucune vallée riante, aucun pli de terrain
semblable à un clin d'oeil complice de la nature.
C'est un immense plateau d'herbes rases, saigné de maigres
cours d'eau encaissés, où les hommes, dans une joyeuse et
vivante solidarité, se nourrissent du sable stérile. À l'ouest,
tassés par les dunes atlantiques, subsistent d'anciens bois d'où
émergent le clocher de Mimizan et son sinistre augure.
Là, le jeune couple Cantagrith vient reprendre une métairie
proche de marais malsains. À cette époque, contourner avec
ironie les contraintes féodales de ce milieu de XVIIIe siècle est la
pratique favorite des habitants malicieux. Le temps passe et leur
cadet, Miquèu, s'émancipe pour échapper à la folie paludique de
son frère aîné. Il découvre la bourgeoisie rurale et l'amour, mais
bute rapidement sur la fierté de ces Landais pour qui tout
différend est forcément héréditaire. Malgré tout, la vie continue
tandis que le clocher s'ensable inexorablement. Jusqu'au jour où
Miquèu rencontre cette jeune fille extraordinaire, bien
dérangeante dans une contrée où l'on redoute les forces
occultes, aussi présentes que les loups tapis dans les buissons
épineux...
Ce retentissement durera jusqu'à la Révolution, qui
bousculera en profondeur un mode de vie quatre fois
séculaire, sous la férule incessante de la nature capricieuse
qui rappellera une dernière fois Miquèu à l'ordre.
Dans son style précis qui s'appuie sur des faits divers et
des personnages réels, l'auteur nous guide dans les traboules
de la petite Histoire des gens du peuple de ce XVIIIème siècle.