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Est-ce un hasard si la France est le premier pays, au moins en Europe, à avoir forgé et
officialisé le concept d'entreprise de taille intermédiaire (ETI) ou bien une nécessité ?
Toujours est-il que son émergence récente et son succès indéniable vont probablement
renouveler l'analyse des fondamentaux de la croissance française ou, à tout
le moins, l'éclairer différemment.
Le cycle de croissance est le plus souvent «expliqué», au sens des modèles économétriques,
par des données économiques clairement identifiées (taux d'intérêt, taux
d'épargne, déficit budgétaire, productivité par tête, taux de change, etc.). Mais on
sent bien, s'agissant de l'évolution réelle de l'économie française, que ces éléments
conjoncturels n'expliquent pas tout à eux seuls et qu'il doit exister un ou plusieurs
autres facteurs structurels qui impactent directement notre économie. Parmi eux,
les ETI jouent sans aucun doute un rôle prépondérant. Leur méconnaissance représente
donc un frein à l'efficacité des politiques économiques. C'est d'autant plus vrai dans
la période de sortie de crise que nous traversons.
Objet statistique récent, le monde des ETI commence à peine à être exploré, dénombré,
évalué, caractérisé. On commence à se rendre compte que ces entreprises représentent
environ un quart de l'économie ; on pressent leur rôle sur l'emploi, sur l'exportation,
sur l'innovation, sur la résilience de l'économie en période de crise.
Par rapport à nos partenaires économiques, notre population d'ETI est significativement
réduite en nombre. Ce constat n'est pas sans avoir de conséquences macroéconomiques.
N'est-ce pas là une des raisons de nos difficultés à retrouver le chemin de la croissance ?
Mais alors, pourquoi ce déficit d'ETI et comment y remédier ?