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La société européenne - Societas Europaea ou SE - est née, après 30 ans
 d'intenses débats au niveau européen, de deux réglementations communautaires
 : un règlement et une directive du 8 octobre 2001. Ces textes ont été
 incorporés dans les droits internes des États membres de l'Union européenne,
 ainsi que dans les trois pays de l'Espace économique européen (EEE), à savoir
 la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein. En France, la transposition a été
 finalisée en novembre 2006.
La SE s'inscrit dans la ligne de la création du marché intérieur et de l'euro.
 C'est un projet véritablement communautaire, fondé sur le postulat que
 les Européens, pour maintenir leur tissu industriel et financier et assurer
 leur indépendance économique et donc politique, doivent absolument se
 doter d'instruments communs tels que la SE. Le message vaut dans tous les
 domaines, financier, aéronautique, chimie, électronique, construction, acier,
 automobile et services de toute nature. On pense également à l'énergie bien
 sûr, là où la consolidation de l'industrie européenne est plus que jamais vitale
 pour l'avenir des Européens.
Le rapport de Noëlle Lenoir, demandé par Pascal Clément, ministre de la
 Justice, garde des Sceaux, dresse un état des lieux de l'application de ce statut
 communautaire, en particulier en France. Il met l'accent sur ses avantages
 et ses limites à partir de l'exemple des entreprises ayant engagé ou finalisé
 cette démarche. Il explicite, à l'intention des acteurs économiques et juridiques,
 les mécanismes concrets de la SE, incluant son dispositif social et le
 contexte fiscal dans lequel s'inscrit son activité transfrontalière. Le rapport
 tient compte dans ses commentaires de la vaste consultation à laquelle
 Noëlle Lenoir a procédé auprès des autorités publiques, des entreprises, des
 syndicats, des juristes et des représentants d'actionnaires, en France et dans
 d'autres États Européens.
Ce rapport formule in fine des propositions précises pour donner à la SE,
 forme nouvelle de "citoyenneté européenne" de l'entreprise, toutes ses
 chances d'aider l'Europe à affronter la compétition internationale. L'objectif
 est de s'inscrire dans la perspective de la présidence française de l'Union
 européenne au second semestre de 2008, et à la veille de la révision
 programmée du statut de la SE.