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Le réseau d'écoles, de collèges et de lycées français à l'étranger, fort de plus de quatre cents établissements, constitue
par son ampleur et la qualité de son enseignement un outil exceptionnel au service de la présence et de
l'influence de la France dans le monde.
Ouvert aux enfants des quelque deux millions de nos compatriotes qui résident hors de France, permettant ainsi
la présence de nos entreprises, il accueille aujourd'hui un nombre encore plus grand d'élèves de toutes les nationalités
qui deviendront autant d'amis de notre pays, d'alliés de son économie et de promoteurs de sa langue, de
sa culture et de la francophonie.
Il nous faut donc saisir et profiter à plein de cette chance exceptionnelle que représente la grande demande
d'enseignement français.
Or, si nous pouvons être légitimement fiers de l'importance de notre réseau ainsi que des résultats qu'il obtient,
il nous faut aussi reconnaître que, face à la concurrence grandissante, son état contrasté nécessite aujourd'hui de
gros efforts. Il nous faut donc d'une façon urgente mettre à niveau et moderniser certaines installations, en agrandir
d'autres et créer de nouveaux établissements.
Prenant acte de cet enjeu et de l'importance de la tâche au regard des possibilités de l'État, le Premier ministre a
confié au sénateur André Ferrand, la mission d'explorer les voies et moyens qui permettraient de diversifier les
financements nécessaires.
Dans son rapport, le sénateur Ferrand, s'appuyant sur l'observation de situations concrètes entend privilégier les
initiatives locales et propose d'associer un certain nombre de partenaires publics et privés à l'action de l'Agence
pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), bras agissant de l'État, qu'il sera par ailleurs nécessaire de renforcer
dans sa structure et ses capacités.
En tout état de cause, l'État doit rester le maître d'oeuvre et maintenir le même engagement car il est le garant de
la pérennité ainsi que de la qualité et des valeurs républicaines de notre école. Mais, pour relever le défi et déclencher
ce nouvel élan, il lui faudra s'entourer de partenaires et d'alliés : l'Europe, les pays hôtes de nos écoles, les
collectivités territoriales françaises de plus en plus ouvertes à l'international, les entreprises, souvent déjà très
engagées, les anciens élèves et tous les amis de l'enseignement français à l'étranger.
Le rapport souligne aussi la nécessité de valoriser la dimension internationale acquise par les enseignants exerçant
à l'étranger. Il serait juste vis-à-vis d'eux-mêmes et profitable pour la communauté que leur expérience, à leur
retour en France, soit, par exemple, mise au service des sections européennes et internationales des lycées de nos
régions.
Enfin, il paraît indispensable de prendre toutes les mesures nécessaires afin qu'aucun élève français ne soit tenu
à l'écart de notre enseignement pour des raisons liées à la situation financière de sa famille.
Tous les esprits sont aujourd'hui préparés à la mise en oeuvre effective et rapide d'une telle politique. Son succès
ne dépendra que de la détermination et de la capacité d'innovation des acteurs concernés.