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Le Premier ministre a chargé Dominique Gillot, alors députée et rapporteuse générale de l'Observatoire de la parité entre les femmes et les hommes, de lui soumettre un ensemble de propositions afin de rendre effectif, une fois la Constitution révisée en juin 1999, l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux.
Ce rapport témoigne du caractère impérieux et de l'opportunité à réaliser dans les faits l'objectif paritaire et de s'assurer de son irréversibilité : sous-représentation criante des femmes dans les assemblées politiques, dynamisme de la revendication associative pulsant sa légitimité dans les politiques communautaires, consensus dans la classe politique et, enfin, opinion publique acquise à la parité.
Les témoignages d'élus[es] donnent à voir et à comprendre les ressorts de l'exclusion des femmes de la sphère du pouvoir politique : <> d'un certain nombre de formations politiques, conditions d'exercice du métier politique difficilement compatibles pour les femmes avec toutes leurs autres activités (professionnelles, familiales, domestiques...) ; mais aussi intériorisation par les femmes elles-mêmes d'un certain nombre de stéréotypes qui sont autant d'obstacles à la prise de responsabilité (sentiment d'indignité féminine, sentiment de moindre compétence...).
Aussi, les propositions de réformes faites par l'Observatoire de la parité recouvrent-elles différents domaines. La modification de la loi électorale (établissement d'un calendrier de la parité selon les scrutins électoraux, volonté de réaliser la parité dans les exécutifs et autres lieux de pouvoir et de décision) va de pair avec une nécessaire diffusion de la culture de la parité dans les champs de l'éducation, de la recherche universitaire et des médias. Des propositions sont également faites pour qu'évoluent les conditions d'exercice du métier politique.
La volonté de l'auteure a été de faire une large part aux auditions de tous les acteurs concernés par l'égalité entre les femmes et les hommes : responsables politiques mais aussi responsables du mouvement associatif qui ont porté l'idée paritaire jusque dans le champ politique.
La parution de ce document, quelques mois après la promulgation de la loi du 6 juin 2000 <>, lui confère une valeur particulière, celle d'une réflexion et d'un témoignage appartenant déjà à l'histoire de la parité en France, tout en s'inscrivant dans l'avenir à travers un certain nombre de propositions dont la réalisation s'inscrit dans le long terme.
