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Officier du tsar, Dimitri Briantchaninov (1807-1867) devint moine sous le nom d'Ignace. Il fut supérieur de plusieurs monastères en des périodes difficiles et sut leur redonner en peu de temps prospérité et ferveur. Il eut un grand rayonnement avant d'être élu évêque du Caucase. Pour des raisons de santé, il fut bligé de résilier sa charge mais il eut encore la force de redonner vie à la communauté où il passa le reste de ses jours.
Le staretz Ignace s'est fait le défenseur et le rénovateur de la vie monastique "selon les saints Pères". Il a complètement assimilé leur enseignement et sa grande culture, son talent d'écrivain lui permettent de les citer dans un style renouvelé, agréable à lire et compréhensible pour tous. Tout est traité en fonction de ce qu'il considère comme le cœur de la vie monastique : la prière continuelle. La véritable "prière du cœur" est à accueillir comme pur don de Dieu. On peut seulement s'y disposer par la prière de Jésus humblement récitée avec attention de l'esprit et, dans le cœur, un amour ardent pour lui. "Telle est la propriété de l'amour ! Il se souvient sans cesse de l'aimé ; il se réjouit sans cesse de son nom ; il le garde dans le cœur, il l'a dans l'esprit et sur les lèvres. Le Nom du Seigneur est au-dessus de tout nom ; il est source des délices, la source de la joie, la source de la vie. Il est Esprit : il vivifie, il change, il recrée, il déifie" (p. 133-134).
En 1988, l'évêque Ignace a été canonisé par le patriarchat de l'Eglise russe lors de la célébration du millénaire du baptême de la Russie.
