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Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842) est un
véritable prodige : à 13 ans, elle réalise son
premier portrait. À 21 ans, elle est déjà célèbre. À
23 ans, elle est appelée à Versailles pour peindre
Marie-Antoinette dont elle est, jusqu'en 1789, la
portraitiste attitrée et à laquelle, ardente royaliste,
elle voue une fidélité sans faille.
Jolie, courtisée, admirée, Élisabeth Vigée Le Brun reçoit toute
la haute société qui se presse pour la voir peindre dans son
atelier. Mariée à Le Brun, marchand de tableaux cupide, elle
le quitte en 1789 pour émigrer. Au fil de douze années d'exil,
les souverains et les cours d'Europe sollicitent son talent, tant sa
réputation est grande. Partout, elle croule sous les commandes.
On la célèbre à Rome, Naples, Vienne et Saint-Pétersbourg. Ses
tableaux et sa délicatesse en font la meilleure ambassadrice de
l'ancienne France. En 1802, elle revient à Paris où, déçue, elle
ne retrouve pas l'art de vivre et la société qui avaient enchanté
sa jeunesse. Infatigable, elle continue de voyager, tient salon et
peint Caroline Bonaparte.
À l'aide de ses Souvenirs (1835-1837), Inès de Kertanguy
reconstitue la vie d'une Européenne avant l'heure, amie et
portraitiste des reines, qui est aujourd'hui la plus illustre des
artistes françaises.