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Cet ouvrage propose une étude des rapports de l'anorexie mentale à l'inédie, à savoir
 le jeûne prolongé avec consommation exclusive de l'hostie chez certaines mystiques
 catholiques. Il vise à mettre en relief la place centrale de la dévotion eucharistique
 dans le cadre de cette anorexie qu'on dit «sainte» depuis les travaux de l'historien
 américain R.M. Bell (Holy anorexia, 1983).
La théorie freudienne de l'identification va permettre à l'auteur, dans un premier
 temps, de démontrer en quoi l'anorexique souffrirait précisément d'une carence de
 l'«incorporation du père». Sur les bases historiques de l'inédie (XIIIe siècle), il
 explore ensuite le rapport sous-jacent à la «souillure alimentaire» dans le judéo-christianisme.
 Enfin, à partir des exemples de deux grandes mystiques inédiques,
 Catherine de Sienne et Marthe Robin, il suggère une relecture du phénomène corollaire
 le plus remarquable, objet de débats scientifiques acharnés à la fin du
 XIXe siècle, la stigmatisation.
«Ce jeûne extraordinaire qu'est l'anorexie mentale, suggérait Guillet en 1985, pourrait
 bien être aussi un tour que nous joue une corporéité demeurée chrétienne à notre
 insu» : intuition géniale s'il en est, dont Pascal Guingand va extraire une écriture
 originale, entre psychanalyse et théologie, au plus près de ce rien passionnément
 noué au corps.
L'inédie à la lettre donc, une histoire sainte de l'anorexie...