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«Il y a une vie après l'Elysée», assurait Jacques Chirac à l'hiver 2007,
dans une émission de Michel Drucker. Oui, mais laquelle ? Depuis
son retour à la vie «civile», l'ancien président de la République reste
d'une rare discrétion, à l'écart des médias, presque retranché. Par
souci de ne pas intervenir dans l'action de son successeur, même si
Nicolas Sarkozy ne lui ménage pas ses piques ? Peut-être. Mais il y a
aussi les problèmes de santé et le poids du passé.
Autre handicap, aussi lourd : les «affaires». Il y a celle des emplois
fictifs de la ville de Paris, qui l'a fait entendre par un juge et a introduit
une lézarde dans sa relation avec Alain Juppé, «le fils préféré».
Il y a Clearstream, qui ne le concerne pas directement, mais le prive
de tout contact avec Dominique de Villepin. Il y a la rumeur d'un
compte japonais, qui défraye régulièrement la chronique. Sans parler
de l'étrangeté de son installation dans un appartement parisien
propriété du fils de Rafic Hariri.
Un retraité comme les autres ? Certainement pas car la vie après le
pouvoir suprême est une expérience troublante pour tous ceux qui
l'ont connue : François Mitterrand, très malade, n'a survécu que
quelques mois. Valéry Giscard d'Estaing n'a jamais réussi à digérer
son départ de l'Elysée et n'a eu de cesse de tenter de reconquérir
une parcelle même infime de ce pouvoir perdu. Qu'en est-il de
Jacques Chirac ? Comment vit-il cette retraite forcée ? Est-il seul ou
entouré ? A-t-il de vrais amis ? Quel est son quotidien ? Veut-il laisser
un héritage politique ?
Et s'il existait un mystère Chirac ?