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À l'heure où l'Iran tire des missiles de type Schaab 3 d'une portée de 2000 km, pouvant
être porteurs d'une charge nucléaire, le monde libre devrait se poser certaines questions et
surtout s'inquiéter. Ces questions et ces inquiétudes, Israël ne se les pose pas. Israël les vit.
Durant l'été 2006, en marge d'un été presque comme les autres a eu lieu la première
guerre israélo-islamique dénommée par erreur «guerre du Liban 2». Elle a mis face à
face la démocratie israélienne et l'islam intégriste du Hezbollah, bras armé de l'Iran et de
la Syrie. Ce sont en fait les premiers trente-trois jours d'une nouvelle guerre de cent ans
qui prend forme sous nos yeux.
Voici un témoignage important, celui d'Olivier Rafowicz, qui était un des porte-parole
de l'armée israélienne pour la presse étrangère durant le conflit.
Dans cet ouvrage, écrit en collaboration avec la journaliste Sandrine Sebbane,
il raconte le conflit vécu de l'intérieur : les sirènes qui hurlent, les missiles qui
s'abattent, les soldats et les civils qui meurent, la presse qui court après le scoop,
la peur, les questions, les critiques faites à l'armée... Six ans après avoir quitté le
Sud Liban, son quotidien, c'est de nouveau la guerre. Ce qu'il a vécu lui permet de
livrer aujourd'hui une analyse sombre mais lucide de la situation.
La guerre d'Espagne annonçait la Seconde Guerre Mondiale. Celle entre Israël et le
Hezbollah commencée l'été 2006 ira bien au delà d'Israël et du Moyen Orient. C'est peut-être
le prélude à la troisième guerre mondiale. Celle qui mettra face à face les démocraties
et l'islam intégriste. Ce sera une guerre militaire, conventionnelle et non conventionnelle
à la fois, médiatique et psychologique.
Les islamistes s'y préparent depuis déjà bien longtemps. Le Hezbollah nous l'a prouvé
l'été dernier. Il faut espérer que l'Occident et les démocraties s'y préparent aussi.