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Comme au générique d'un film, Villa Jasmin s'ouvre sur
 une vieille photographie prise à Tunis. Un homme la regarde
 et se souvient. Le cliché lui suffit à faire surgir un monde
 englouti, coloré et joyeux, à reformer le puzzle d'une histoire
 familiale brisée par l'Histoire.
Le narrateur, omniprésent, navigue à sa guise dans le
 temps et dans l'espace. Il retrouve avec ses parents les jours
 heureux d'avant sa naissance, l'odeur têtue du jasmin de la
 Tunisie du Protectorat, la nonchalance de l'avant-guerre.
 C'est la douce présence de sa mère, Odette, le courage de son
 père, Serge, un juif, socialiste et franc-maçon. C'est
 l'Occupation, quand le drapeau nazi flotte sur la villa et
 qu'un jeune fasciste français règne cruellement sur le pays.
 C'est la résistance du père, déporté en Allemagne, relâché
 par miracle et libérateur de Paris.
Dans une fresque qui mêle, des deux côtés de la
 Méditerranée, les collabos de Paris et les combattants antifascistes,
 les Allemands et leurs victimes, Villa Jasmin dévoile
 des aspects peu connus de la colonisation et de la Seconde
 Guerre mondiale. Mais c'est aussi un chant d'amour offert
 par l'auteur à la mémoire de ceux, exilés du côté de la Mort, qui
 ne cessent de frapper à la porte des vivants, contre l'oubli.