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Les pays arabes ont récemment connu une série de ruptures politiques
et d'évolutions sociales qui ont été l'objet de nombreuses analyses,
et pourtant l'impact de ces changements sur les rapports de genre a peu
été traité. Les dites « révolutions » ou « printemps arabe » en 2010-
2011, gagnent à être considérés comme des « révoltes » dans la mesure
où elles n'ont pas abouti à des évolutions sociales majeures. Ce constat
est particulièrement vrai dans le domaine des droits des femmes, et ce
malgré une forte mobilisation de ces dernières, qui sera souvent suivie
de violence. Ainsi, de symbole d'émancipation, la place Tahrîr est
devenue le symbole de la violence de genre existant en Égypte.
C'est ce dont rend compte cet ouvrage qui explore plus généralement
la place que les femmes occupent en contexte arabo-musulman, dans les
pays du Maghreb et du Moyen-Orient, ainsi qu'en contexte migratoire.
L'approche ici développée est celle des sciences sociales, faisant
essentiellement appel à l'anthropologie, à la sociologie, et au droit.
Plusieurs axes liés au genre sont privilégiés : la mobilité et la spatialité,
les luttes et les mobilisations féminines, les violences contre les femmes
ainsi que leurs droits, la virginité et la sexualité, les nouvelles techniques
liées à la procréation. Cet ouvrage questionne les changements sociaux
au prisme du genre dans ces différents domaines.