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Une atteinte multiviscérale consécutive à l'utilisation de l'artémisinine et ses dérivés plus ou moins associée à des antibiotiques a conduit à réaliser cette étude prospective dans le service de Néphrologie du CHU-Yopougon (Abidjan-CI) pendant 2ans, afin d'identifier les facteurs de risque de survenue de l'insuffisance rénale (IR) et pronostic. Dans notre série, 72 patients (56 hommes /16 femmes, sex-ratio : 3.5), 31.6 ans d'âge moyen (15-79 ans), un syndrome fébrile avait motivé un traitement antipaludique alors que seuls 2.8% avaient fait la preuve parasitologique. Tous avaient une IR sévère et une atteinte hépatique (AH) associées à un tableau clinique divers à leur admission. L'évolution fut favorable après dialyse chez 26/37 contre 25/35 sans dialyse. Les facteurs pronostiques péjoratifs chez les 16 décédés : oligo-anurie (75%), urine porto (87.5%); troubles de la conscience (50%), prise d'artémisinine et ses dérivés (14/16) dont 12/16 de CTA, et 9/16 d'Antibiotique. L'AH était plus profonde associée à une hyperkaliémie. La vigilance des praticiens prescripteurs est vivement recommandée devant ce nouveau phénomène de santé publique avec un taux important de décès.
A propos de l'auteur
Mohamed Lamine Kourouma est un Médecin Néphrologue. Son parcours commence à Conakry-Guinée, Abidjan-CI, puis la France où il servira dans plusieurs hôpitaux. Présent et actif, il rapporte ses expériences cliniques. « Quand je rédige un article, je me libère d'un devoir, celui de partager mon expérience ».
