En savoir plus
Il y a un mystère Furtwängler : cet alliage de sensualité
et d'intelligence au service de la musique, cette foi inébranlable en
la grandeur de l'art allemand et dans la supériorité de l'esprit, ce
mélange d'exigence pour l'artiste et d'indulgence pour
l'humanité...
Disparu le 30 novembre 1954, Furtwängler n'a jamais cessé
d'incarner, grâce à son legs discographique, la figure même du chef
d'orchestre. Mais qui était ce mythe vivant ? Elisabeth Furtwängler,
qui fut son épouse durant les onze dernières années de sa vie, mais
qui l'avait entendu diriger Don Giovanni dès 1930, lève le voile dans
ce livre-hommage où revit l'homme Furtwängler. Un homme
volontiers solitaire, pétri de littérature, amoureux de randonnées en
montagne, sensible à l'extrême, mais un homme capable de colères
froides pour préserver son honneur, parfois facétieux, nullement
opposé à la musique de son temps, aussi bon pianiste que chef,
mais compositeur avant tout. Un homme qui, écrit Daniel
Barenboïm, «pensait avec le coeur et sentait avec l'esprit».
Jalonné de rencontres avec des hommes remarquables - Yehudi
Menuhin, Bruno Walter, Dietrich Fischer-Dieskau, Richard Strauss
ou Walter Legge -, ce livre de souvenirs est complété de dix-sept
lettres inédites où se dévoile un Furtwängler intime et secret.