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Né aux Etats-Unis sous le mandat de Roosevelt,
le New Deal a son pendant français. Engagé dans les
dernières années de la IIIe République, prolongé sous
le régime de Vichy, puis développé après la Seconde
Guerre mondiale, ce mouvement réforma la France,
notamment par le développement de la planification de
l'économie, la naissance d'un système de protection sociale,
la première vague de nationalisations, mais aussi la création
d'une politique culturelle d'envergure.
A la Libération, la rénovation de l'Etat était certes inévitable,
mais Vichy laissait en héritage tout un écheveau
de concepts, d'initiatives et de pratiques. Contrairement à
la vulgate, loin de rompre avec ces courants, la classe
politique - gauche et droite - continuait de croire aux
valeurs familiales, au culte des élites, à un Etat fort et
interventionniste. La France de l'après-guerre ne fut
pas ainsi entièrement neuve, puisée au creuset refondateur
de la France libre conjugué au volontarisme gaullien.
La modernisation du système, sans bouleversement des
structures profondes, rendit possible la construction d'une
république unique, politique et sociale, dans laquelle nous
vivons encore pour une large part.
Au terme de cette démonstration originale et nuancée,
portée par une plume inspirée, Philip Nord dresse
un tableau novateur de la France contemporaine qui invite
à un large débat.