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Car si les Tartares sont d'un abord flatteur,
ils ne tardent pas à torturer et faire souffrir
leurs victimes comme le scorpion.
Au début du XIIIe siècle, les hordes d'Ögödei, le fils de Gengis
Khan, déferlent sur le Nord-Est de l'Europe et ravagent tout
sur leur passage, puis s'en retournent. L'Occident est glacé
d'effroi ; le pape Innocent IV décide d'envoyer une ambassade
au grand-khan mongol pour y voir plus clair.
C'est ainsi que le franciscain Jean de Plancarpin part pour
l'Asie centrale en 1245. Il revient après un voyage de deux
ans qui l'a conduit, au coeur des steppes, l'oeil aux aguets, à
assister à l'élection du nouvel empereur, Güyük.
Ce livre rassemble le récit du voyage de Plancarpin - agrémenté
des histoires fantastiques colportées le long des Routes
de la Soie -, deux comptes rendus méconnus de ses aventures,
ainsi que la traduction des lettres du pape apportées au grand-khan
et la réponse - assez magnanime - de ce dernier.
Ces textes nous ouvrent en grand les portes de l'Empire mongol
au faite de sa puissance.
En hommage à la figure mythique
d'Anacharsis, barbare éclairé
frotté de philosophie et mis à mort
par les siens parce qu'il était soupçonné
de vouloir pervertir leurs moeurs ; en
hommage à tous ceux qui, au fil
des siècles, voulant changer d'oeil
pour observer leurs prochains, l'adoptèrent
pour pseudonyme, les éditions
Anacharsis se sont donné pour vocation
de publier des ouvrages qui rendent
compte des rencontres entre cultures.
Il peut s'agir de textes écrits au fil du
temps, parfois injustement confinés
dans des rôles de «documents», de
récits de voyages, authentiques ou
étranges, de témoignages, mais aussi
d'essais dont le dénominateur commun
est de mettre le lecteur en présence d'un
questionnement sur l'altérité.
Se réclamant volontiers de la notion
d'exotisme, nos publications invitent à
la découverte d'un extérieur aussi bien
situé dans le temps que dans l'espace,
tout en laissant sa place au plaisir pur
de la lecture.