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Voilà bien le livre le plus étonnant, le plus romanesque, le
 plus bouleversant qu'il nous ait été donné de lire depuis très
 longtemps (Gilles Perrault).
Singulière enfance, étonnante jeunesse, en effet, que celles de
 Maroussia Naïtchenko : une mère, d'origine noble et fortunée,
 éprise de justice sociale, lui donne une éducation très libre et, en
 1935, l'inscrit, à l'âge de douze ans, aux Jeunesses communistes
 du VIIe arrondissement de Paris. Dès lors, la vie de Maroussia se
 confond avec celle d'une génération militante débordante d'espérance
 et d'énergie. À dix-sept ans, après des années de lutte
 antifasciste laissant peu de place pour l'école, la jeune fille s'engage
 naturellement dans la Résistance.
Ce récit émouvant, mais non dépourvu d'humour, restitue la
 souffrance de ces jours où le danger renforçait la fraternité de
 cette poignée d'adolescents entrée, dès l'été 41, dans le combat
 armé contre l'occupant nazi. Le quotidien est alors fragile,
 éprouvant : c'est l'angoisse de l'arrestation et de la torture, la
 maladie aggravée par les privations dans la clandestinité, le
 mariage au camp d'internement de Compiègne, à la veille de la
 déportation de son ami. Puis l'incompréhensible et douloureuse
 mise à l'écart par l'appareil politique et, en 1944, l'inique exclusion
 du Parti communiste avec le risque d'une exécution sommaire
 par les camarades. Quand survient la Libération, avec son
 cortège de désillusions, Maroussia a vingt et un ans - et a beaucoup
 vécu. Mais la plupart de ses compagnons, à qui ce livre est
 dédié, ont disparu dans la tourmente.