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Vidéosurveillance, fichage, empreintes génétiques,
écoutes, puces RFID... Dans les régimes démocratiques,
les différentes techniques d'intrusion dans
la vie quotidienne des individus se multiplient, au nom
de la lutte contre les «nouvelles menaces». La «guerre
contre le terrorisme» n'a fait que rendre plus oppressant
ce monde qui nous rapproche de celui imaginé
par George Orwell dans 1984.
Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? Comment
les sociétés démocratiques ont-elles accepté que leurs
droits et liberté soient peu à peu amputés par des dispositifs
de surveillance de plus en plus sophistiqués ?
De l'anthropométrie du XIXe siècle au Patriot Act,
en passant par l'analyse des doctrines militaires et du
projet Echelon, Armand Mattelart construit une généalogie
de ce nouveau pouvoir de contrôle et étudie sa
dynamique de mondialisation. Il montre qu'au nom de
la défense de la liberté et des impératifs de sécurité
nationale, les États ont construit et imposé une définition
de l'ennemi de plus en plus floue, tellement floue
qu'elle a permis et permet encore tous les abus.
Ce livre invite à une prise de conscience indispensable
à l'heure où le seuil de tolérance des sociétés
démocratiques à l'égard de la surveillance ne cesse de
baisser.