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Ce roman évoque d'abord l'engagement d'un aviateur
comme kamikaze et sa mission finale au début de l'été 1945 -
justifiant le titre. Mais cet aspect épique ne constitue qu'un premier
volet et une première étape d'un problème familial qui se développe
ensuite, pour renvoyer à la situation des générations
japonaises au sortir de la guerre, et à leur difficulté de plus en
plus aiguë à se comprendre entre elles. Asuka, la veuve du kamikaze,
a héroïsé son époux et renonce au présent. Leur fils
Naoki, n'ayant jamais connu son père, a plutôt fui cette mémoire
gênante et vécu la vie ordinaire d'un étudiant. Peu à peu, Asuka
a pris conscience du fossé qui s'est creusé avec son fils ; à vrai
dire, elle se montre plus gênée par l'oubli de son père que par
son homosexualité, dont elle a perçu les signes depuis longtemps.
Elle décide de ne plus le revoir, provoquant la colère scandalisée
de son beau-frère Koichiro et jetant Naoki dans le désespoir.
L'enjeu, pour ce dernier, devient celui d'une réconciliation non
seulement avec sa mère, mais aussi avec la figure de son père et
avec l'histoire, en cette fin des années soixante où le Japon préfère
tourner la page de la Seconde Guerre mondiale et vivre les
enchantements du triomphe économique. C'est l'histoire de ces
déchirures entre générations et de cette réconciliation qui tisse la
trame du récit.