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Depuis 1977 et la sortie du film intitulé Un nouvel espoir,
la saga Starwars participe à la mondialisation des images et
des modèles d'une société à la fois très américaine et très
métissée. Dans cet ouvrage de «géo-fiction», Alain Musset
a donc choisi d'étudier une ville imaginaire, Coruscant, ville-planète
et capitale de la République puis de l'Empire
galactique, comme s'il s'agissait d'un objet réel.
Films, romans et bandes dessinées de l'univers Starwars
mettent en scène une mégalopole mondialisée, dont
les différents éléments sociaux, politiques et spatiaux font
référence au modèle urbain des États-Unis. En dénonçant
les pathologies réelles ou supposées de la cité globale
contemporaine, ils servent de baromètre pour mesurer l'état
des lieux d'une civilisation «en crise» ou «en transition»,
selon l'interprétation que l'on veut en faire. Par son rôle et
ses fonctions, par ses formes architecturales et ses paysages
entièrement urbanisés, par son organisation socio-spatiale,
Coruscant met en scène les grandes questions de nos mondes
urbains : montée du communautarisme et du racisme,
repli ethnique, exclusion économique, perte du lien social,
disparition des espaces publics, violence... La capitale
intergalactique illustre ainsi la relation étroite qu'entretiennent
dans notre imaginaire les trois archétypes de la cité globale :
Coruscant, New York et... Babel, puisque, derrière
la destruction de la ville-planète par des envahisseurs
extra-terrestres, se profilent les tours fantômes du
World Trade Center.