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Cinq années durant, de la défaite de juin 1940 à la capitulation allemande de
mai 1945, des milliers de femmes en uniforme, de France et de Navarre, civiles ou
militaires, furent propulsées dans la Seconde Guerre mondiale, volontairement ou
par hasard, parfois sans enthousiasme, voire contre leur gré.
La France libre, le Royaume-Uni, les États-Unis d'Amérique, la résistance intérieure, la France
combattante, le Gouvernement provisoire de la République française et le Comité français de
libération nationale seront leurs principaux "employeurs". Jeunes et moins jeunes, vétérantes de la
Grande Guerre ou des luttes féministes de l'entre-deux-guerres vont alors faire connaissance avec
une guerre d'un genre nouveau, avec le danger et la mort. Pour les plus jeunes ce sera parfois le
moyen de quitter le cocon familial ; pour d'autres, plus âgées, une façon de donner un sens à leur
vie. Pour reprendre une phrase pleine de sens de Suzanne Massu : "Bien des combattants d'hier
tiennent pour inadmissible la présence de femmes dans leurs rangs. Nous ternissons la pureté de leur légende, mettons de la sauce
majorette dans leur gloire." Toutes les femmes en uniforme ne furent pas militaires et nous montrerons, par l'exemple, que leur
engagement, tout au long du conflit, ne se limita pas à une simple parade "sauce majorette". En fait, cette guerre des femmes ne
ressemble qu'en partie à celle des hommes, mais elle ne leur donne pas toujours les mêmes droits dans la souffrance. Avec un
texte chronologique à la fois documenté et synthétique, ce livre présente, pour la première fois, l'ensemble des Françaises en
uniforme : des colonies à la métropole, en passant par l'Afrique du Nord, les territoires sous mandats, les protectorats, personne
n'est oublié, y compris les Françaises de l'étranger (États-Unis, Royaume-Uni). Leur histoire, leur organisation, la description de leurs
tenues et de leurs insignes sont accompagnées de nombreux témoignages d'époque.