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Né sous une bonne étoile en 1920 dans un village reculé de
Roumanie, Benjamin Ferencz, qui émigre aux États-Unis en 1921,
incarne le miracle américain. De la misère des trottoirs où règnent
les gangs de New York à l'université de Harvard où il obtiendra son
diplôme de juriste, il n'aura de cesse de lutter contre l'injustice et
l'adversité. Homme de conviction et de devoir, il s'engage dans
l'armée américaine et sert sous les ordres du général Patton. Il
débarquera à Omaha Beach, fera la campagne de France et celle
des Ardennes, contribuera à la libération de certains camps de
concentration nazis avant d'atteindre le «Nid d'Aigle». À vingt-sept
ans, il est nommé procureur en chef à Nuremberg et dirige les
charges contre les chefs des Einsatzgruppen, ces unités mobiles
affectées au meurtre de masse sur le front oriental. Il découvre
leurs archives secrètes à Berlin et poursuit vingt-quatre généraux
et officiers supérieurs dans le cadre de ce qui deviendra le «procès
du plus grand meurtre de l'Histoire».
Tour à tour grave, amusé ou indigné, d'une plume toujours alerte,
Benjamin Ferencz rassemble les souvenirs d'une vie passée à se
battre contre l'agression guerrière, aux côtés d'hommes comme René
Cassin ou Rafael Lemkin. Il lève le voile sur cette deuxième moitié du
XXe siècle où la justice a bien failli s'éteindre dans l'indifférence de la
Guerre froide. À travers ce texte unique, à la fois plein d'humour et de
générosité, Ferencz revient sur l'histoire du droit international depuis
la Seconde Guerre mondiale jusqu'à la création de la CPI, dont il sera,
avec d'autres, à l'origine. Il s'adresse à tous, et plus particulièrement
à la jeune génération, à laquelle il lance un vibrant plaidoyer: Pourquoi
la guerre ? Pourquoi la guerre puisque «le seul vainqueur de la Guerre
est la Mort» ?