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Au XIXe siècle, la France connaît une véritable «fièvre thermale» qui conduit des
centaines de milliers de personnes à se rendre près des sources d'eaux minérales.
Quelles sont les causes de ces pérégrinations saisonnières qui génèrent chaque
année la répétition des mêmes rites depuis des millénaires et qui se perpétuent
encore de nos jours ?
Les explications se trouvent sans doute au coeur du XIXe siècle, lorsque se développent
la médecine moderne, les loisirs et en particulier le tourisme. Les stations
thermales sont des lieux de soins où la médecine occupe une place de choix, mais
aussi des espaces où les distractions sont nombreuses, où le tourisme et les loisirs
s'épanouissent.
Pour rendre encore plus complexe, mais aussi plus intéressante l'appréhension du
thermalisme, il est nécessaire de saisir sa diversité : des grandes hydropoles que sont
Vichy, Luchon, Aix-les-Bains... aux sources hydrominérales moins réputées de
La Caille, de Velleron ou de Cransac... ; des baigneurs célèbres que sont Alphonse
Daudet, Marcel Proust, George Sand ou encore Guy de Maupassant jusqu'aux
modestes buveurs d'eaux qui habitent les Pyrénées, le Massif Central ou les Alpes ;
des malades à la recherche d'une guérison inespérée aux touristes en quête de
dépaysement et de distractions... Le thermalisme et ses acteurs sont multiples.
De cette diversité apparaît pourtant un phénomène qui se répète dans le temps et
dans l'espace créant des microcosmes identiques, des activités similaires, des bâtiments
composant le paysage thermal.
Au fil des pages, le thermalisme apparaît à la fois dans son unicité et sa
complexité. La notion d'âge d'or du XIXe siècle thermal est relativisée, et de nombreuses
idées reçues sur les villes d'eaux, leur succès et la vie près des sources sont
corrigées.
L'étude du thermalisme permet de faire revivre la France au XIXe siècle.
Tout au long de cet ouvrage est recréée l'atmosphère thermale ; le lecteur plonge
dans l'univers des villes d'eaux pour comprendre l'origine et les particularités de la
«fièvre thermale».
