En savoir plus
Associant fréquemment musique techno et drogues de synthèse, les médias présentent les «mégadancings» comme des rassemblements de jeunes dépendant de l'ecstasy, des amphétamines ou encore du LSD. Ils rappellent de la sorte d'autres représentations des jeunes : alcool, violence...
Des travailleurs sociaux de Tournai (Canal J) et de Lille (AIDE) sont allés à la rencontre des milliers d'individus qui viennent «s'éclater» chaque semaine dans les «boîtes» qui fleurissent sur le versant belge de la métropole lilloise. Ils ont tenté, avec ces jeunes, de comprendre le phénomène techno associé à l'usage de drogues.
Ces rencontres ont débouché sur une action de prévention, en mettant à leur disposition des informations objectives sur les effets de l'ecstasy et des autres drogues de synthèse. Ce message de réduction des risques à l'usage des drogues a rendu crédible la présence d'une équipe de terrain sur ces nouveaux lieux d'extase et a entraîné, chez certains jeunes, un usage moins problématique de ces produits.
Loin d'une recherche théorique, cet ouvrage relate l'élaboration, l'évolution et l'aboutissement de cette action, sans occulter les doutes qui l'ont accompagnée. Les forces de police, le personnel de ces dancings et leurs patrons aux attitudes parfois ambiguës s'y inscrivent également.
L'auteur, promoteur du projet, décrit les conditions nécessaires à la réalisation d'une action efficace de prévention en matière d'usage de drogues. Il tente d'en tirer les enseignements et propose des pistes de travail transposables dans d'autres actions du même type.
Cet ouvrage intéressera tout particulièrement les intervenants sociaux (psychologues, éducateurs, assistants sociaux) mais aussi les parents, les magistrats, les policiers, les médecins impliqués de près ou de loin dans des actions éducatives et de prévention.
