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Dans une petite ville perdue comme une porcherie au milieu
 de la steppe d'une Russie à la fois imaginaire et terriblement
 ancrée dans la fange du réel, un garçon cherche à exister,
 immergé dans sa graisse, face au monde malsain des adultes
 incapables de le comprendre. Ce souvenir d'une enfance
 douloureuse et solitaire, extravagante aussi, est celui d'un
 ancien légionnaire enfermé entre les quatre murs d'une prison,
 peut-être d'un hôpital psychiatrique. Fresque étonnante dans
 laquelle se mêlent voyous et médecins admirables, dont la
 mère du narrateur, anciens détenus décérébrés ou chanteurs de
 psaumes, et d'où émergent des figures fantasques, comme le
 grand-père, ou pathétiques, comme le père. Face à cette
 impossibilité d'être, dans la boue et les ordures du quotidien,
 le garçon est fasciné par la beauté de la mort, par ces vieilles
 acariâtres qui se succèdent dans la tombe, par le jeu à la mort
 qui va jusqu'au bord du suicide. Comment manifester son
 humanité dans cet univers morbide ? Peu à peu, grâce à la
 richesse de son monde intérieur, le narrateur trouve son chemin
 vers la vie.
Avec ce premier roman traduit en français, écrit dans un style
 incisif, l'auteur apparaît comme l'un des écrivains les plus
 originaux de la jeune génération russe.