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Il est réducteur de voir dans la " nouvelle économie " les seules applications des nouvelles technologies de l'information, des télécommunications et du génie génétique. En réalité, l'économie du XXIe siècle qui s'ouvre se démarque aussi de l'économie du XXe Siècle par la domination sans partage d'un capitalisme planétaire, orchestré par les firmes multinationales et les investisseurs institutionnels. Dans le nouveau concert économique, le groupement en réseau des États-nations du Vieux Continent, dans l'Union européenne et dans l'Union monétaire, démontre son bien-fondé. Au prix de sacrifices transitoires, l'Europe a su renforcer sa cohérence et assainir ses finances sans perdre de terrain dans la compétition internationale : d'ores et déjà, les multinationales d'origine européenne sont plus nombreuses que celles originaires des États-Unis ; même sur le terrain des nouvelles technologies, l'Europe est loin d'être distancée. Elle est dès à présent une puissance comparable aux États-Unis.
L'Europe pourtant souffre d'un retard grave dans la constitution des vastes réserves financières qui non seulement permettraient de mieux faire face au vieillissement de sa population, mais surtout éviteraient à ses entreprises la dépendance vis-à-vis des grands fonds de pension étrangers. Face aux défis de la nouvelle économie, le retard à se ranger au mécanisme d'importance majeure que sont les retraites complémentaires par capitalisation est désormais le principal talon d'Achille de l'Europe.
