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Au tournant du siècle, les schémas d'analyse traditionnels des relations internationales sont quelque peu remis en question du fait de l'irruption de nouveaux acteurs dans le jeu des puissances - l'échec des négociations commerciales de Seattie en témoigne.
En outre, les processus de décomposition étatique, facteur d'instabilité, et de recomposition régionale censés éliminer les sources de tensions soulèvent de nombreuses interrogations. Ainsi, alors que l'on tire les enseignements de la guerre du Kosova, quel rôle l'Union européenne peut-elle revendiquer pour pacifier notre continent ? Alors que le conflit tchétchène se poursuit, Vladimir Poutine a-t-il inauguré une nouvelle stratégie de puissance basée sur la crainte du chaos ? L'incertaine sortie de crise en Asie, accompagnée, comme en Afrique, d'un renouveau de l'activisme armé, augurent-ils d'une multiplication des stratégies de nuisance ? Les incertitudes liées à l'ouverture des successions dans le monde arabo-musuiman et l'arrivée de régimes néo-populistes en Amérique latine laissent-elles présager un repli national frileux ou, au contraire, une entrée de plain-pied dans la modernité ?
Autant de questions que l'Année stratégique tente d'éclairer. Les analyses fournies par les meilleurs spécialistes tentent de mettre en évidence, région par région, les grandes lignes de fractures stratégiques, autant que les permanences géopolitiques ; appareil cartographique, chronologies, bibliographies, fiches-pays et annexes statistiques permettent d'évaluer au plus près les facteurs de puissance de chaque Etat de la planète.