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Les journalistes titulaires de la carte professionnelle sont passés de plus de 26 000 en 1990 à près de 32 000 à l'aube de l'an 2000, soit une croissance des effectifs proche de 20 % en une décennie. C'est dire que cette profession, dont la crédibilité aux yeux de l'opinion demeure fragile, continue de susciter de l'intérêt. Reste à en connaître les caractéristiques et les spécificités aujourd'hui.
C'est chose faite désormais avec cette étude réalisée par une équipe de chercheurs de l'Institut Français de Presse, qui fait suite à une première enquête menée sur le sujet en 1990 et qui tente de saisir la réalité d'une profession en pleine mutation au tournant du nouveau millénaire. Grâce au concours de la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels, il a en effet été possible de procéder à une approche à la fois statique et dynamique de ce groupe professionnel.
L'analyse du profil socio-démographique réalisée pour la première fois à partir des données portant sur l'ensemble de la population des journalistes au 1er janvier 2000 (titulaires de la carte «1999») donne une photographie complète de la profession et permet de savoir qui sont exactement ces journalistes du point de vue du sexe, de l'âge, de la résidence, de la formation, de la fonction, du média d'exercice, des revenus, etc. L'étude des parcours des nouveaux titulaires de la carte professionnelle de 1990, avant et après l'obtention de la carte, offre pour sa part, un éclairage inédit sur la manière dont on entre et dont on chemine dans le métier en l'espace d'une décennie.
Au total, une étude qui détaille avec précision et rigueur les profils et les trajectoires des journalistes à l'aube de l'an 2000
