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Le roman de la jeune Mary Shelley, Frankenstein or The Modem Prometheus, paru d'abord en trois volumes en 1818, réédité en 1823, puis revu et corrigé en 1831, a depuis fait l'objet d'une constante attention de la part de la critique, au point de devenir un terrain d'application pour les méthodologies diverses qui décryptent l'imaginaire et le fait littéraire. La pérennité du mythe de Frankenstein a motivé les tentatives d'appropriation du roman par les amateurs du fantastique et des littératures spéculatives de "science-fiction", ou encore par les tenants de l'éxégèse psychanalytique et les porte-parole des idéologies féministes.
Cette lecture n'est pas un nouveau discours d'école mais une remise en place des différents paramètres nécessaires à la compréhension de l'ouvre, en allant du plus objectif au plus interprétatif et en évoquant à chaque étape les antécédents critiques - mythologiques, génériques, narratologiques, psychiques - pour parvenir à une définition de la nature du texte. On aboutira à la dialectique idéologique de l'humain et de l'inhumain et à la problématique poétique de la présence et de l'absence.
Cet ouvrage présente donc, sous l'aspect d'un travail universitaire structuré, une "leçon" sur Frankenstein. La bibliographie, bien que relativement sélective, offre un panorama complet, jusqu'à nos jours, des "lectures" du célèbre roman.
