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Comment ne pas partager le souci de
 nos sociétés de se protéger contre le
 terrorisme et la grande criminalité ?
 C'est après les attentats de Madrid que naît
 l'idée de la troisième directive européenne
 sur la lutte contre le blanchiment et le financement
 du terrorisme.
Or, la transposition imminente de cette troisième
 directive dans une législation française,
 remplie de contradictions et d'incohérences,
 ne va pas de soi. Sans une véritable réflexion
 collective, voire une modification de notre droit
 (notamment pénal), on assistera à des déclarations
 de soupçon systématiques et massives
 qui conduiront à l'engorgement des services de
 lutte contre le blanchiment de Tracfin.
Une telle généralisation du soupçon renvoie le
 professionnel de la finance, le juriste, le politique
 mais aussi le citoyen à des questions
 fondamentales :
 - est-elle compatible avec les libertés auxquelles
 nous sommes tant attachés ?
 - est-elle un gage d'efficacité dans notre lutte
 contre le terrorisme et la grande criminalité ?
 - est-elle cohérente avec l'esprit pragmatique
 de la troisième directive qui vise à graduer
 les moyens en fonction des risques ?
 - est-elle justement proportionnée quand sa
 transposition en droit interne conduit à intégrer
 dans le périmètre du blanchiment la
 fraude fiscale au premier euro ?
 
Ce court essai présente les données du
 problème et propose des solutions.