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Le projet de cet ouvrage est de souligner les aspects profondément mortifères
 du pouvoir, non pas pour s'y complaire et aboutir à quelque fatalisme, mais,
 bien au contraire, en essayant de comprendre ses racines inconscientes et
 ses emprises sociales, en dévoilant et en décryptant ses diverses figures, de permettre
 aux individus et aux groupes de saisir ce qui les conduit au mépris de l'autre
 et à l'émergence du désir de sa mort physique ou psychique.
La possibilité d'un pouvoir qui serait essentiellement «bon», le travestissement de
 celui-ci en simple autorité ou en un ensemble de décisions rationnelles ayant pour
 but le seul «bien commun» sont analysés et placés, par Eugène Enriquez, au rang
 d'illusions rassurantes et mystificatrices. En revanche, il porte son attention sur les
 différentes sources du pouvoir et son rapport avec le sexuel, la guerre totale, la pulsion
 de mort, la tendance à la «servitude volontaire», pour explorer ce qui constitue
 l'énigme du pouvoir.
Au carrefour de la sociologie, de la psychosociologie, des sciences politiques et de
 la psychanalyse, cet ouvrage, élaboré dans la suite d'une série d'essais précédemment
 publiés sous le titre Les figures du maître, met en lumière les caractéristiques
 occultées, refoulées ou réprimées du pouvoir, ce qui les rend d'autant plus
 opérantes.