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Où trouver une main-d'oeuvre abondante, motivée
 et bon marché pour émettre un billet de train,
 concevoir une publicité ou dépanner une liaison
 Internet ? Une solution, promue par le marketing
 et soutenue par les technologies, consiste à
 mettre le consommateur au travail.
La coproduction dans les services est avérée
 depuis longtemps. Pourtant, la sociologie s'est
 rarement penchée sur l'activité même du
 consommateur. Partant de situations quotidiennes
 dans des services marchands (transports,
 banque, distribution, loisirs, restauration, médias,
 culture, médecine, formation, etc.), l'auteure identifie
 trois formes de mise au travail du consommateur
 : l'externalisation de tâches simplifiées, la
 captation de productions bénévoles et la délégation
 du travail d'organisation. Outre l'extension
 du self-service, le consommateur se fait
 tour à tour concepteur, marketeur, prescripteur,
 publicitaire, producteur, réparateur, formateur et
 même manager. Qu'il travaille pour consommer
 ou qu'il produise pour avoir le plaisir de travailler,
 son activité est organisée dans un rapport social
 nouveau qui crée de la valeur pour l'entreprise.
Mais comment faire travailler un consommateur
 alors qu'il n'est ni un professionnel ni un
 employé ? Peut-on organiser, prescrire et «manager»
 son activité ? Faut-il le former ? Que fait-il
 réellement ? Consent-il à travailler ? Quelles sont
 les formes de coopération, de conflit et de régulation
 dans cette division du travail spécifique ?
 Un livre essentiel pour comprendre les transformations
 actuelles du capitalisme et de son esprit.