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«Gabriel avait changé. Autrefois enjôleur, il semblait
à présent brutal et d'une force écrasante. Il était vêtu de
tweed brun sur une chemise blanche, la tenue classique
pour un séjour à la campagne. Il se tenait si près de
Madeline qu'elle sentait cette odeur qui n'appartenait
qu'à lui, un parfum de vent, de pluie et de sauvage
volupté. Sa haute taille pouvait donner à une femme
le sentiment qu'elle était protégée ou menacée,
en fonction de son humeur. Ses cheveux sombres
étaient attachés par un ruban sur la nuque. Avec sa
peau mate, il aurait pu être véritablement ténébreux...
s'il n'y avait eu ses yeux, verts ou gris, variant selon
la lumière. Pour l'heure, le mépris les assombrissait,
et ses lèvres, que Madeline avait tant aimé embrasser,
étaient pincées. Autrefois, elle avait cru pouvoir
dominer cet homme. Quelle sotte, elle avait été !»