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Les violences faites aux femmes demeurent l'un des plus grands scandales
en matière de droits humains.
Pour la première fois, Amnesty International analyse la réponse de l'État en France,
et rappelle que les autorités ont la responsabilité et l'obligation, non seulement
de sanctionner les auteurs, mais aussi de tout mettre en oeuvre pour prévenir
ces violences et s'assurer que les victimes puissent bénéficier des réparations
adéquates. L'organisation insiste sur les mécanismes et répertorie les difficultés
d'accès à la justice. Elle dénonce les insuffisances des dispositifs de prévention,
de sanction et de réparation et formule des recommandations. Le travail s'appuie
sur des témoignages et des entretiens avec des associations spécialisées, ainsi
qu'avec des avocats, médecins, travailleurs sociaux, représentants des autorités
françaises et des victimes.
Deux thèmes majeurs sont abordés : les violences au sein du couple et la traite
des femmes aux fins de prostitution, mais aussi les obstacles spécifiques dans
un contexte de migration, la question des mariages forcés et les mutilations
sexuelles féminines.
Qu'en ressort-il ? Qu'elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles,
les manifestations de violence restent encore largement reléguées à la sphère
privée. Elles sont considérées, à tort, comme des "conflits familiaux" qui
ne relèvent pas du domaine d'intervention de la justice. Toutes les raisons
sont bonnes pour refuser de voir...