En savoir plus
«Tintin, c'était moi, avec tout ce qu'il y a en moi de besoin d'héroïsme,
de courage, de droiture, de malice et de débrouillardise.
C'était moi, et je t'assure que je n'avais pas à me demander si cela
plaisait ou non aux gosses. Et les sujets que je choisissais, c'étaient
des sujets qui me tenaient à coeur, où je trouvais quelque chose à
dire, où j'avais quelque chose à dire», écrivait un jour Hergé.
Par-delà leur apparente simplicité, les Aventures de Tintin, qui ont
enchanté plusieurs générations de lecteurs dans le monde,
constituent une autobiographie indirecte, une sorte de journal à
travers lequel se donnent à lire tous les événements, publics ou
privés, qui marquèrent Georges Remi, dit Hergé. Mais dans ce
singulier roman de formation, c'est surtout le personnage qui a
construit son auteur. Le jeune employé du quotidien Le Vingtième
Siècle était parti de bien peu de chose. Album après album,
Tintin a fait l'éducation d'Hergé, le conduisant vers des horizons
inimaginables.
«Ce Hergé, fils de Tintin tient le difficile pari de suivre toutes les
dimensions du personnage sans oublier la part d'ombre [...].
Nourri par une documentation énorme (témoignages, correspondance
inédite, carnets de scénarios et récits de rêves), cet Hergé
est aux antipodes de l'"hergérudition" puérile.» (Libération)