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Depuis 150 ans, cette pauvre Emma Bovary
souffre et pleure dans cent, dans mille villages et
villes de France. Parce qu'elle ne sait pas vivre, ni
aimer, elle rêve ses amours et sa vie. Et cependant
elle est belle, sensuelle, audacieuse. Mais une imagination
déréglée, l'exaltation romanesque, un
époux médiocre et obtus, l'absurde goût du luxe
et des amants méprisables vont l'entraîner dans la
ruine et une mort affreuse.
Pour diriger cet «orchestre des instincts et des
sentiments féminins», qu'est selon lui Madame
Bovary, Flaubert souffre mort et passion, à la fois
grand prêtre et martyr de l'art, du style et de la
beauté. Mais derrière la perfection du chef-d'oeuvre
apparaissent la crudité, la violence et
l'érotisme, comme dans un roman d'aujourd'hui.