En savoir plus
Dès les débuts du XXe siècle, de nombreux artistes délaissent le
territoire de l'idéalisme, rejettent en bloc les formes traditionnelles
de représentation et désertent les lieux institutionnels pour
s'immerger dans l'ordre des choses concrètes. La réalité devient
une préoccupation première, avec, pour conséquence, une
refonte du «monde de l'art», de la galerie au musée, du marché
au concept d'art lui-même.
Émergent alors des pratiques et des formes artistiques inédites : art
d'intervention et art engagé de caractère activiste, art investissant
l'espace urbain ou le paysage, esthétiques participatives ou actives
dans les champs de l'économie, des médias, ou du spectacle.
L'artiste devient un acteur social impliqué, souvent perturbateur.
Quant à l'oeuvre d'art, elle adopte un tour résolument neuf,
problématique, plus que jamais en relation avec le monde tel qu'il
va. Elle en appelle à la mise en valeur de la réalité brute, au
«contexte» justement. L'art devient contextuel.
C'est de cette inflexion, caractéristique de l'art moderne puis
contemporain, que nous entretient l'auteur en livrant la première
synthèse sur le sujet. Il privilégie les exemples concrets mais aussi
les questions que ces pratiques ne manquent pas de soulever.