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La phrase emblématique d'Angela Merkel "Wir schaffen das" (nous y arriverons) en 2015 fait actuellement l'objet d'un débat controversé. Depuis l'augmentation de l'immigration de réfugiés musulmans en Allemagne à cette époque, le salafisme islamiste, qui s'oriente vers la charia et qui serait incompatible avec l'époque actuelle, est souvent thématisé dans les médias en plus de la problématique de l'immigration en soi. L'"Islam" et l'"Occident" sont construits comme des paires d'opposés. L'analyse temporelle multiperspective de cette publication jette un nouveau regard sur le problème mentionné : un aspect historique fait remonter cette contradiction construite à l'époque de la colonisation dans la deuxième moitié du 19e siècle, l'ère de la modernité. Dans une perspective actuelle, le salafisme est analysé selon la théorie des systèmes comme un problème caractéristique de la postmodernité : les pertes de sens et de signification induisent dans la pensée de certains une "simultanéité du non simultané", c'est-à-dire une orientation vers un passé idéalisé dans le présent. L'opposition "Islam contre Occident" évoquée plus haut peut être résolue et comprise de manière plus différenciée sous ces aspects des sciences culturelles.
Über den Autor / die Autorin
Le Dr. phil. Jürgen W. Dollmann est spécialiste des religions et des cultures. Depuis 2018, il enseigne à l'université de Heidelberg (sciences des religions), et depuis 2024 également à l'université de Heilbronn (éthique). Points forts de son travail : Les zones frontalières entre la religion et la médecine, les théories de l'esprit incarné, la sémiotique et la recherche critique sur la violence.
