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La Corse passe légendairement pour une région quelque peu «machiste»
comme le reste de la Méditerranée.
Yves Coppens, professeur au collège de France, membre de l'Institut, le
«Père de Lucy», ouvre cet ouvrage en évoquant la «Dame de Bonifacio».
Le Professeur Michel Vergé-Franceschi dans sa longue introduction
pose la question : les Femmes corses, vraiment soumises, mangeant
debout en silence derrière leur homme ?
Son collègue Marc Agostino évoque les saintes insulaires : Restitude,
Dévote, Lucie, Julie à laquelle on arracha les seins à Nonza (cap corse)
avec des tenailles rougies au fer chaud. David Chanteranne, Madame
Mère, l'indomptable mère de Napoléon qui refusa d'assister au sacre.
Raphaël Lahlou, Les soeurs de Napoléon, Caroline, Elisa, la belle
Pauline, vraies femmes «politiques» au coeur de la péninsule Italienne,
Lucques, Piombino, Naples. François Moureau, La femme corse
au siècle des Lumières à travers la vision des voyageurs européens.
Michèle Battesti, l'Impératrice Eugénie, venue en Corse trois fois,
les deux dernières sans l'Empereur souffrant qu'elle représenta avec
éclat. Françoise Berce nous parle de la Colomba de Mérimée qui ne
cesse de vouloir armer le bras vengeur de son frère pour assouvir sa
«vendetta». Francis Beretti évoque les Anglaises venues en Corse : miss
Campbell, Dorothy Carrington. Et Francine Demichel La femme corse
contemporaine.
Et Michel Vergé-Franceschi de conclure, à travers Vannina d'Ornano,
Franchetta d'Istria sa mère jusqu'à Danièle Casanova : Soumises ? Ou
Résistantes ? De la «fontaine de Julie», à Nonza, jusqu'aux horreurs
d'Auschwitz...