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Comment permettre à la France de mieux tirer bénéfice d'une
mondialisation qui soit durable et qui profite à tous, et aux
Français de mieux se l'approprier ?
Telles sont les questions que Christine Lagarde, ministre du
Commerce extérieur, a posées à quatorze experts indépendants
français et étrangers, et qui exigent des réponses concrètes et
innovantes. Ce rapport est le fruit de leurs réflexions et de
quatre mois de travail, sous la présidence de Pascal Morand,
directeur général de l'ESCP-EAP.
Leur analyse s'appuie sur le double constat d'une France qui
bénéficie d'atouts économiques, culturels et surtout humains
exceptionnels, mais dont l'état d'esprit, marqué par la crainte
de la mondialisation, la limite dans ses performances, et lui
impose d'en subir les effets négatifs. L'avenir de la France
dépend des décisions qui seront prises maintenant : un pays
qui s'appauvrit rapidement en se coupant du monde, un pays
qui stagne dans un réflexe protectionniste, un pays en perte
de vitesse dans une Europe plus riche ou un pays ouvert et
prospère dont la richesse repose sur l'intelligence.
Les conclusions du groupe de travail sont claires et s'articulent
autour de la nécessité de changer de posture pour peser sur la
mondialisation en retrouvant un consensus social sur la place de
la France dans le monde, en pratiquant une politique d'ouverture
et en se donnant les moyens d'anticiper et d'accompagner
les changements que la mondialisation implique.
Ce changement de cap est en effet la seule voie pour une
France prospère qui garde son rang. Pour réussir, la France
devra compter sur un État qui joue de nouveau son rôle de
stratège et qui soit également artisan du consensus, ainsi que
sur la mise en oeuvre aux niveaux régional, national et européen
d'un plan d'action clair et établi sur la base des nombreuses
recommandations concrètes présentées dans ce rapport.