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Ne vous fiez jamais aux apparences !
Il est petit. Chétif. Infirme. Hirsute. Il vit seul dans un vieux bus
déglingué, échoué à perpétuité au milieu d'un champ, dans un trou
perdu de Virginie. Boucher de son état et paria parmi les parias, Rovar
Ákos Pfliegman est, de son propre aveu, « le dernier descendant d'une
des lignées les plus misérables de toute l'histoire de l'humanité ».
L'histoire de Rovar commence en effet quelques siècles plus tôt, dans
le bassin des Carpates, à l'époque où se constitue la nation hongroise,
née de l'unification de dix tribus barbares. Rovar est issu de celle des
Pfliegman, qu'on pourrait définir comme le plus éclatant ratage de
toute la création.
Cette anomalie de l'évolution est aujourd'hui parvenue à son stade
ultime, et disparaîtra bientôt. Mais la rencontre de Rovar avec le
Dr Monica, une jolie pédiatre qui décide de le prendre sous son aile
et dont il ne tarde pas à tomber amoureux, va peut-être changer
la donne...
Hommage déjanté à Kafka, variation sur le thème du Juif errant et du dernier homme, Le Convalescent est une fable irrésistible de drôlerie. Mais c'est aussi, à sa manière fantasque et terriblement originale, une réflexion teintée de mélancolie sur le destin, sur l'emprise de l'Histoire et la puissance des histoires, dont le héros, lointain cousin du Oscar du Tambour de Günter Grass ou du Garp de John Irving, est l'un des personnages les plus étranges et attachants que nous ait offert la littérature américaine de récente mémoire.