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Le texte explore l'évolution de la littérature belge d'expression française depuis 1880, soulignant son émergence tardive par rapport à d'autres traditions littéraires européennes. Cette renaissance littéraire est attribuée à des facteurs historiques et culturels, tels que l'instabilité politique et les dominations étrangères qui ont longtemps freiné le développement intellectuel de la Belgique. L'auteur met en avant le rôle décisif de la prospérité économique et de l'autonomie politique acquises après 1830, qui ont permis l'épanouissement d'une nouvelle génération d'écrivains. Ces auteurs, tels que Verhaeren, Maeterlinck, et Lemonnier, ont su marier leur héritage flamand avec la culture française, créant ainsi une littérature unique en son genre. Le texte souligne également l'importance de la couleur et de la peinture dans l'expression littéraire belge, en lien avec la tradition picturale flamande. Enfin, il aborde la question du mouvement flamingant, qui prône une culture purement flamande, et ses implications pour la littérature belge. Malgré les tensions linguistiques, l'auteur reste optimiste quant à l'avenir de la littérature belge, qui continue de s'enrichir de la culture française tout en affirmant son identité propre.
