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Que ce soit au sujet de sa conception du vers et du poème, ou de la position du poète dans la société, Xavier Bordes tranche dans le paysage poétique contemporain. On ne peut que saluer son engagement en faveur d'un vers long, ample, généreux versus un vers fragmenté, laconique souvent issu d'une mentalité militaire, voire fasciste (sic).
Il nous dévoile les sept soleils qui éclairent sa création poétique, réhabilitant au passage cette intuition tant décriée; pudique levée du voile qui recouvrait une poésie et un homme en marge du tapage et des fausses lumières, plus attentif au bruit de source de l'univers dont témoigne sa langue déployée.
Enfin Xavier Bordes revisite, dans la veine de Walter Benjamin, la signification et le statut de l'image à l'heure de sa reproduction de masse. Les conséquences qu'implique sa pléthore non seulement dans l'art et la poésie, mais aussi dans notre rapport au monde sensible, amènent Xavier Bordes à privilégier l'image/apparition (plutôt que l'image/représentation responsable de l'évanescence du sens) seul choix propice à la restauration de «L'Icône Cosmique», contre le chaos.
R.G.
