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À peine se présente comme un triptyque, dont les volets s'intitulent « Promesses », « Passion » et « Pénombre ». Le recueil est construit selon un mouvement de progression, s'ouvrant sur de brèves pièces versifiées pour aboutir à une prose cadencée plus ample et plus narrative. Le titre évoque la pudeur avec laquelle la parole poétique s'aventure dans une sphère où la langue, la raison et la dénotation deviennent conscientes de leur limite, ne pouvant finalement qu'effleurer une réalité qui leur échappe en se faisant toujours plus intérieure.
Aux promesses qu'offre le monde extérieur succède l'incertitude et le doute d'une âme dont la passion, la souffrance la plus intime, est devenue un rite, un culte, s'achevant dans la pénombre d'un esprit qui se perd et s'accomplit dans sa propre adoration. L'ensemble du texte épouse un cheminement émerveillé, vertigineux. Celui de l'être parcouru par des forces naturelles et surnaturelles, dont la puissance et la magnificence sont à la fois source de ravissement et d'égarement.
