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 Entre novembre 2012 et juillet 2013, deux chercheurs, l'un français et l'autre
 italien, Thierry Roche (anthropologue) et Marco Bertozzi (réalisateur et historien
 du cinéma), échangent des courriers sur la question du cinéma documentaire
 italien des années 1945-1970. Plus de dix mille films ont été réalisés
 durant cette période et au générique on lit le nom de nombreux réalisateurs
 parmi les plus importants, Risi, Comencini, Antonioni, Vancini, Zurlini...
 Certains abandonneront ce mode d'écriture, d'autres y reviendront ponctuellement,
 d'autres encore resteront associés au «genre» et contribueront à le
 faire évoluer, Piavoli, Andreassi, De Seta, Mangini, Grifi... Les grandes entreprises
 participeront à cette éclosion et donneront leur chance à des jeunes
 en devenir, c'est le cas d'Olmi à la Edisonvolta par exemple.
 
Sur le chemin, ce sont en réalité toutes les grandes figures du cinéma italien
 que nous croiserons, à commencer par Zavattini et ses multiples expérimentations
 de films-enquêtes, mais également Pasolini, Rossellini, la liste est longue
 en vérité. Peut-on parler, à propos de ces films, d'un autre néo-réalisme ? Et
 répondre par l'affirmative à cette question, n'est-ce pas, en même temps,
 prendre le risque de faire bouger les lignes, de brouiller les cartes, de reconsidérer
 des périodes historiques figées de longue date ?