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L'auteur, tout frais débarqué d'Europe en 2002, resté là, dans la vallée de Mexico, a réuni un ensemble de notes tournant autour d'une divinité interdite il y a 500 ans : le Popocatépetl. Tel est le nom nahuatl que traduit le titre de ce recueil. Ensemble d'impressions, de réflexions sur les conséquences de la destruction d'une ville (Tenochtitlan), d'une nation et de sa culture (aztèques), de la mise à l'écart, aujourd'hui encore, de la plus grande partie de la population au profit d'une minorité, et de l'assèchement de la vallée de Mexico. Désastre social, culturel, écologique, économique. Non pas, donc, LaMontagne-qui-fume, mais une succession d'évocations de celle-ci. Exactement comme le Templo Mayor est une succession de temples emboîtés les uns dans les autres au cours des reconstructions rituelles (sept en tout). On voit très bien cela en visitant les ruines de cet ensemble désactivé, enterré, en partie déterré en 1978. À cela près que l'auteur les juxtapose, qu'il les déroule, ces à-peu-près de montagnes qui fument. Ces espèces de lycras stretch impondérables, quasi-jetables, évolutifs. Ces escaliers-sentiers de temples-montagnes, ces processions-promenades en acte, « en temps réel » (moments intérieurs), que chaque enjambée réalise, que chaque phrase fait, défait. Sans départ et sans arrivée.
