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Dans cette famille très ordinaire (ou presque), les choses tournent plus ou moins rond. Le père se sent précarisé parce qu'il ne retrouve pas d'emploi ; la mère fait ce qu'elle peut pour gérer son petit monde ; la fille, lycéenne et sportive, vit tant bien que mal sa crise d'adolescence ; et le fils cadet, brillant en classe, fait l'école buissonnière parce qu'il est victime des sarcasmes des autres élèves.
Un tableau banal ? Pas vraiment car la communication est difficile entre eux, chacun semblant uniquement centré sur sa propre vie, ses propres problèmes.
Et quand le monde extérieur s'insinue dans cet univers clos en la personne de l'instituteur ou du policier, le déni de la réalité prend le pas sur la véritable écoute.
Cette comédie amère nous renvoie « le miroir d'une humanité piégée à la surface d'elle-même ».
Veini : Tu es déjà rentrée de l'école.
Janita : Euh ouais. Je vais à l'école. Autre chose ?
Veini : Et c'était bien ta journée.
Janita : Quoi ?
Veini : Et c'était bien ta journée. Juste comme ça, en général.
Moonika : Réponds à Veini. Ton père.
Janita : C'est-à-dire ?
Moonika : Et c'était bien ta journée ?
Janita : Et c'était bien ma journée. Salut.
Moonika : Attends un peu. Veini a autre chose encore.
Veini : Dimanche, on ira chez Mamie. Il y aura tout le monde.
Janita : Allez-y. J'ai un contrôle de math demain. Donc...
Moonika : Mais non, il faut que tu viennes aussi. Tout le monde y sera probablement. Tu verras tes cousins. Mamie fête ses quatre-vingts ans. Pas nécessairement besoin d'une jupe.
Janita : J'ai un match. Je ne peux pas.
Veini : T'en va pas. On ira avant le match.
Janita : C'est dans la journée.
Veini : Après.
Janita : Allô la terre, après on a l'analyse et le débrief.
