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Les enclaves UB-B des Iles Kerguelen se répartissent en deux principaux types. Le type I correspond à des péridotites mantelliques qui témoignent d'une compétition entre deux processus : fusion partielle et métasomatisme. Les enclaves de type II sont des ségrégats magmatiques équilibrées dans le faciès granulite. Les type IIa et IIc sont reliés au magmatisme tholéiitique-transitionnel de l'archipel et les type IIb au magmatisme alcalin. Une discussion intégrant les données géochronologiques et géophysiques permet d'expliquer l'épaississement crustal de la partie nord du plateau de Kerguelen qui a été édifiée entre 56 et 43 Ma. A proximité du Moho des magmas tholéiitiques-transitionnels, produits par la synergie de la jeune RSEI et du point chaud de Kerguelen, ont formés des ségrégats qui ont participé à l'épaississement crustal. Ces ségrégats refroidissent ensuite lentement et s'enfoncent jusqu'à des profondeurs correspondant au faciès granulite. Cet épaississement crustal permet d'envisager une densité anormalement faible de la lithosphère et, par voie de conséquence, de proposer son " insubductabilité ". Kerguelen serait alors un protolithe continental.
Über den Autor / die Autorin
Michel Grégoire est Directeur de Recherche au CNRS. Il mène ses recherches au laboratoire Géosciences Environnement Toulouse (GET). C¿est un pétrologue qui s¿intéresse à l¿origine et l¿évolution des roches magmatiques et mantelliques aussi bien en domaine continental qüocéanique. Il est l'auteur de plus de 70 publications internationales.
