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Il existe des sociétés où la violence est identifiée, canalisée, où les
 jeunes sont élevés en harmonie avec la nature et d'où la pauvreté est
 absente. Des sociétés hautement démocratiques, solidaires, en quête
 permanente d'équilibre et de paix. C'est le cas de la société des Indiens
 Kogis, derniers héritiers des grandes civilisations précolombiennes du
 continent sud-américain. Repliés dans les hautes vallées de la Sierra
 Nevada de Santa Marta (Colombie), ils tentent de préserver leur
 mémoire et leur équilibre face aux agressions de la modernité (guérilla,
 narcotrafiquants, pilleurs de tombes...).
Sauvé de la mort par les Indiens Kogis, Éric Julien s'est lancé, avec
 Gentil Cruz, son «frère» colombien, dans un pari fou : rendre leurs
 terres aux Kogis et les accompagner dans le réveil de leur culture. Trois
 ans après la parution de son premier livre, Le Chemin des Neuf mondes,
 il est retourné sur les territoires kogis et la chance lui a de nouveau souri :
 des cités de pierre revoient le jour ; des terres reprennent vie ; des
 rituels sacrés sont réinstaurés ; des objets précolombiens, récupérés
 auprès des pilleurs de tombes, sont rachetés et restitués aux autorités
 spirituelles de la communauté, les Mamus.
Là-bas, une mémoire reprend vie, un peuple retrouve espoir, une
 guérison s'accomplit. Et, pas à pas, un chemin se rouvre qui interroge
 notre monde et révèle une philosophie à même d'éclairer les impasses
 de notre temps. «Je suis persuadé, dit Éric Julien, que notre propre
 avenir passe par la réintroduction, dans nos sociétés modernes, des
 principes de vie qui fondent les sociétés racines.»