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«Le dernier éditeur français du texte de Pindare a été Aimé Puech. C'était
en 1922. [...] Personne n'avait eu le courage, ou la folie, de retraduire
toute l'oeuvre pindarique. C'est maintenant chose faite en la personne de
Jean-Paul Savignac [...] Vingt-six siècles après, Savignac traduit avec
des mots inventés, des phrases disloquées, des images diaprées, et des
métaphores surannées, et, miracle, il parvient à faire entendre des sons
inouïs, voir des lieux oubliés, entrevoir... le soleil grec. [...]
Les odes de Pindare terminaient en apothéose les Jeux. Des dix-sept
livres qu'il est censé avoir écrits, il nous reste essentiellement, outre quelques
«miettes» de péans (chants adressés à Apollon), d'hymnes, de
dithyrambes (en l'honneur de Dionysos) ou de thrènes (sorte d'oraison
funèbre), une quarantaine d'Odes Victoriales : les Olympiques, les Pythiques,
les Isthmiques et les Néméennes. [...] C'est cet éclat de grandeur et
de beauté, métamorphosant l'homme, que la poésie de Pindare a voulu
saisir.»
Robert Maggiori, Libération.